En termes de surface, personnel, IT et CAPEX en général, la logistique peut représenter « un caillou dans la chaussure » chez un industriel, notamment du secteur de l’automobile. Un équipementier par son historique est non seulement puissant sur son périmètre d’activité, (sans cela, il ne pourra jamais aboutir à décrocher des contrats avec un constructeur tel que Renault ou PSA, pour faire mention à ceux installés au Maroc), mais aussi il doit démontrer une capacité d’adaptation aux aléas du secteur et aux défis commerciales générés par une forte concurrence, et in fine revenir avec un net income aux actionnaires.
Afin de se concentrer d’autant plus sur ce qui est appelé : cœur de métier, activité à valeur ajoutée, domaine d’activité, … les industriels sont amenés à sous-traiter. Sous-traiter des activités comme le gardiennage, nettoyage, recyclage, maintenance, RH, comptabilité, est actuellement habituel, mais les bénéfices tirés ne sont pas conséquents et ils ne représentent que des pourcentages infimes qui n’ont pas un impact significatif sur le résultat de l’entité.
Sous-traiter la logistique …Mode d’emploi
Surfaces : Un logisticien dispose habituellement de locaux plus adaptés à son cœur de métier ‘la logistique’ : Plus d’hauteur, plus de quais, moins de poteaux, des circuits plus performants, moins d’espace admin, … Finalement le client paie une surface nettement mieux adaptée et exploitée que celle à l’intérieur de son atelier.
Les surfaces libérées à l’intérieur de son industrie, lui permettent d’accueillir plus de machines et donc plus de projets et pourquoi pas plus de profil.
Outils : Qui dit outils pour la logistique pense directement aux chariots élévateurs standards, mais le monde de la logistique a tellement évolué qu’on en trouve actuellement des Warehouses sans ce type de machine, ou avec un nombre très limité. Les alternatives existantes sur le marché sont extrêmement plus performantes et offrent une productivité très significative, AGV, convoyeur, OP, … Un industriel pense à augmenter le nombre de pièces crachées par sa machine alors qu’un logisticien cherche une machine qui lui permette de faire le maximum de coups de fourche par shift.
RH : La valeur d’un ingénieur au sein d’une industrie est considérable, celle d’un cariste d’expédition représente la même pour un logisticien. En termes de formation, de compétence et d’importance octroyée à un cariste, chez un prestataire logistique dépassent largement celles chez un équipementier. Dans la majorité des usines, les caristes sont des opérateurs reconvertis tout court, grave erreur !
Flouss : Et voilà, nous sommes arrivés, en fin de compte pour un constructeur, pour un équipementier, pour un actionnaire, pour toi lecteur, l’argent est très important dans le business. Outsourcer suppose certainement une charge, mais en parallèle une économie, ce petit (grand) calcul ne doit en aucun cas être élaboré par un seul département, en revanche, il doit être fait en forme de chantier, où plusieurs départements alimentant les charges et les économies, les pours et les contres, les gains et les pertes, pour arriver à un résultat objectif permettant la direction de prendre la bonne décision.
Omission faite de l’aspect sécuritaire (pas pour moindre importance mais plutôt parce que la différence est trop évidente), la flexibilité, l’adaptabilité, la souplesse offerte par un prestataire logistique …
In fine, l’effet de l’expérience démontre que, plus l’étude est objective et précise, plus la décision converge vers l’externalisation. Plus l’analyse est sombre et restreinte, plus l’outsourcing est rejeté.