Les Zones d’Accélération Industrielles (ZAI) au Maroc sont des piliers essentiels du développement économique du pays, jouant un rôle crucial dans la mise en œuvre de diverses stratégies sectorielles. Ces stratégies, telles que le Plan d’Accélération Industrielle, le Plan Maroc Vert, Halieutis et le développement de l’industrie automobile et aéronautique, sont toutes soutenues par l’écosystème transversal de la supply chain, dont la logistique est un élément central.
La logistique, en tant que pilier de soutien, est vitale pour la mise en œuvre réussie de ces stratégies, ainsi que pour le développement des petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent l’épine dorsale de l’économie marocaine.
Dans le but d’attirer des investissements étrangers et de stimuler l’activité économique, le Maroc a pris la décision stratégique de développer des Zones d’Accélération Industrielles (ZAI) à l’échelle régionale. Ces zones franches d’exportation, anciennement appelées zones franches industrielles, ont été rebaptisées et reconfigurées en tant que ZAI conformément à la loi de finances 2020. Cette transition va au-delà d’un simple changement de terminologie; elle reflète la vision stratégique du Maroc visant à améliorer sa position à l’échelle continentale et régionale.
Attraits et atouts différenciateurs
Les avantages fiscaux offerts par les ZAI jouent un rôle crucial dans leur attractivité. Le taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés est fixé à 15%, ce qui est particulièrement incitatif pour les entrepreneurs cherchant à établir leur entreprise au Maroc. Ce taux a été ajusté après une période d’exonération de cinq ans, initialement fixée à 8,75%.
De plus, les entreprises installées dans les ZAI bénéficient d’une tolérance concernant la vente sur le marché local. Depuis 2018, elles sont autorisées à écouler jusqu’à 15% de leurs productions sur le marché local, en plus de leurs exportations. Cela élargit les opportunités commerciales et renforce l’intégration locale.
Les ZAI offrent également une vaste gamme de services de support aux entreprises souhaitant s’implanter dans ces zones privilégiées. Outre les services immobiliers, tels que les bâtiments clés en main et les bureaux à louer, elles proposent une variété de services allant de l’exploitation et de la logistique aux services généraux et aux services commerciaux, facilitant ainsi l’installation et le fonctionnement des entreprises.
Cependant, pour faire d’une zone industrielle une véritable plateforme spéciale, il est crucial que les ZAI collaborent avec divers organismes gouvernementaux et locaux, tels que les Centres Régionaux d’Investissement (CRI), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Douane, et les collectivités locales. Ces collaborations permettent de fournir des services administratifs efficaces aux investisseurs en simplifiant les démarches bureaucratiques.
Stations phares, les ZAI. Quelques illustrations.
Le Maroc dispose d’un éventail de ZAI, chacune se distinguant par ses caractéristiques et ses avantages spécifiques.
Par exemple, Midparc, située à Casablanca, est spécialisée dans les industries aéronautiques et spatiales, attirant également des géants de la défense et de la sécurité ainsi que des entreprises du futur dans des domaines tels que la médecine et l’électronique embarquée. Son emplacement stratégique à proximité de l’aéroport International Mohamed V lui confère un accès direct à l’Afrique et à l’Europe.
Atlantic Free Zone, quant à elle, est un pôle attractif entre Tanger et Rabat, se démarquant par son attractivité pour les multinationales dans les domaines de l’automotive et de l’électronique. Elle bénéficie d’un positionnement stratégique entre Rabat et Casablanca, deux grandes métropoles reliées au reste du pays et au-delà par des réseaux complexes.
Technopolis, surnommée la Silicon Valley à la périphérie de Rabat, est idéale pour les entreprises spécialisées dans l’exportation, bénéficiant d’un emplacement stratégique à proximité des axes autoroutiers et des aéroports de Rabat-Salé et de Casablanca. Elle offre un vivier abondant de ressources humaines compétitives grâce aux meilleures écoles de formation situées à Rabat.
Oujda, possède également son parc industriel appelé cleantech. Située à proximité du port de Nador Beni Nsar, elle bénéficie d’une situation géographique unique au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et du Maghreb, offrant des avantages en termes de main-d’œuvre locale qualifiée et de possibilités d’exportation.
Tanger Free Zone, inaugurée en 1999, est une plateforme industrielle proche de l’Europe. S’étendant sur 400 hectares, elle se distingue par son emplacement stratégique et sa diversification dans des filières telles que l’automotiove, l’aéronautique, le textile, l’agroalimentaire, la logistique et les services tertiaires. Proche de l’aéroport international de Tanger, elle attire une main-d’œuvre hautement qualifiée.
En conclusion
Le Maroc compte actuellement plus d’une dizaine de Zones d’Accélération Industrielles, dont la majorité est opérationnelle. Cependant, de nombreuses autres sont en phase de développement, attestant de l’attrait continu du Maroc pour les investisseurs en quête de plate formes fertiles.
Cette initiative démontre que la demande pour ces zones n’a jamais été aussi forte, soulignant ainsi l’attractivité et le potentiel de croissance du Maroc en tant que hub industriel.
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